LE MENTAL AU GOLF : Comment avoir des résultats réguliers sur le long terme ?


Publié le 12 novembre 2018

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L’être humain a un besoin fondamental qui le rend heureux : progresser. Le golfeur n’échappe pas à cette règle. Le practice est d’ailleurs là pour ça. Ces zones vous permettent de progresser au niveau technique. Mais les améliorations peuvent aussi être d’ordre mental, grâce à une meilleure gestion des émotions, du stress, d’un mauvais coup… Le problème principal que rencontre l’être humain dans sa progression, et donc le golfeur, s’appelle la gratification immédiate.

Lorsque nous sortons du practice avec une clé de progression, nous n’avons qu’une envie, c’est de la valider sur le terrain. Nous cherchons à reproduire sur le terrain les résultats que nous avons eus au practice, pour ressentir le plaisir de la progression et de l’efficacité. « J’ai trouvé un truc qui marche et je vais le mettre en place pour avoir des résultats immédiats ! » Nous générons dans le cerveau de la dopamine, une hormone du plaisir qui est activée lorsque nous trouvons une solution à notre problème. C’est ce qu’on appelle la gratification immédiate.

Nous associons le plaisir au fait d’avoir trouvé une solution. Si la solution fonctionne, on a du plaisir (on réactive la dopamine), mais si la solution ne fonctionne pas ou plus, on laisse la place à des émotions négatives telles que la frustration et la déception… Ce mécanisme est tout l’inverse de la progression !

Voici les quatre phases de tout apprentissage :
  • Inconsciemment incompétent : Au début, je ne sais pas que je ne sais pas faire. J’essaye.
  • Consciemment incompétent : Je me rends compte que je ne sais pas faire, donc je cherche des solutions pour progresser. J’apprends.
  • Consciemment compétent : À force d’entraînement, je comprends comment faire, mais cela demande de l’attention.
  • Inconsciemment compétent : Cela est devenu automatisé et je fais les choses naturellement.
En trouvant un problème à notre solution, nous passons de la deuxième à la troisième étape, sans pour autant approfondir cette troisième étape, qui nous permettra d’atteindre l’automatisation. D’autant qu’une progression normale engendre des va-et-vient entre les deuxième et troisième étapes : essais, réussite, essais et échec ! Et c’est aussi dans ce va-et-vient que naissent les abandons, dus à la recherche d’une autre solution censée être plus simple.

Retenez bien cette phrase : si votre solution a fonctionné une fois, elle fonctionnera d’autres fois ! Il suffit d’y passer du temps.

En passant du temps sur votre solution sans chercher un résultat immédiat, vous passerez de la gratification immédiate à la gratification différée. La gratification différée vous amène à ne pas chercher un résultat immédiat, mais à vous entraîner encore et encore sur une solution choisie. De cette façon, vous attendrez la quatrième étape de l’apprentissage, qui vous permettra d’avoir beaucoup de plaisir à jouer, car la solution est automatisée.

Nous cherchons tous à nous améliorer, mais nous surestimons ce que nous pouvons faire en une semaine, et nous sous-estimons ce que nous pouvons faire en six mois ! Alors, engagez-vous dans une solution qui fonctionne, et entraînez-vous encore et encore. Car la seule façon de savoir si vous êtes sur le bon chemin, est d’aller jusqu’au bout sans regarder derrière vous !