Portrait des pros - François Gillot, show devant !


Publié le 21 décembre 2022

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Texte de Sam Testelin – Photos Jean-Paul Catteau



Titulaire d’un brevet d'État mention golf, François Gillot a fait son début de carrière en région parisienne, d’abord à Mont-Griffon puis à l’Isle-Adam pendant vingt ans. Il a ensuite quitté le Val-d’Oise pour la montagne, direction Aix-les-Bains. À 53 ans, il est toujours aussi motivé avec des envies plein la tête : « Je veux continuer à me former aux nouvelles technologies, je suis dans la biomécanique du swing depuis vingt-quatre ans et j’en ai encore à apprendre », reconnaît-il. «  J’ai eu la chance d’avoir été formé par Robert Neal aux États-Unis mais aussi à plusieurs reprises avec Jim McLean et évidemment Jean-Jacques Rivet. Malheureusement toutes ces formations que j’ai réalisées aux US n’ont jamais été reconnues à l’échelle de la PGA mais j’ai appris des choses que je n’aurai jamais pu apprendre en restant uniquement en France. »

Titulaire d’une formation en préparation mentale, François Gillot s’en est servi pour entraîner de nombreux joueurs professionnels et amateurs. Il bénéficie également d’outils pédagogiques liés à la performance, notamment le FlightScope, le Focusband, la K-Vest et bientôt le Capto. Son rôle à Aix-les-Bains ? Coach des équipes femmes et filles U16. Le coach part également beaucoup à l’étranger pour organiser des stages avec ses élèves : « Je viens de passer un partenariat avec une agence en Espagne pour organiser tout ça », indique-t-il, « et en plus de ça je continue d’organiser mes shows. » Oui, des shows golfiques, ça existe ! Et François est reconnu à travers le monde entier pour ces exercices complètement fous…

Laissez passer l’artiste !


Il y a trente ans, un client lui a demandé une démonstration qui sorte de l’ordinaire. Et ça a fait tilt  : «  Mon premier show était au Golf du Touquet, ça a vite pris pas mal d’ampleur, j’ai commencé à avoir des partenaires et la mayonnaise a pris  », raconte-t-il. « Au total j’ai dû faire plus de 250 shows à travers le monde, du trophée Hassan II à l’île Maurice en passant par la Floride. Ça m’a ouvert beaucoup de portes, fait connaître beaucoup de gens, et ça m’a aussi permis de garder une relation avec le jeu. » À travers les vingt-cinq exercices que comptent son show, François essaie de faire comprendre qu’il y a une technique pour tout. Fun et ludique, mais aussi pédagogique : « Quand je fais l’exercice de la toupie dans lequel je fais plus d’un tour sur moi-même, je montre que la tête de club part et que c’est comme ça que je tape la balle encore plus fort. Chaque exercice de mes shows a une explication technique. » Au total, le showman tape près de 250 balles en une heure. Une véritable performance physique qui ne sort pas de nulle part : « Depuis que je suis à Aix-les-Bains ma condition physique s’est nettement améliorée  : j’ai perdu 10 kilos, je fais du ski, du ski de fond, de la marche, du VTT, je me sens super bien, voire mieux qu’à mes débuts et évidemment ça se ressent dans mes shows », sourit-il.

Accompagné de son épouse Nathalie, François fait même un show spécial avec sa compagne  : « Depuis plusieurs années on a notre show à tous les deux  : elle place un tee entre ses dents et je frappe un drive... Heureusement, elle n’a toujours pas perdu ses dents (rires)  ! ». Au total ce sont 100 à 400 personnes qui viennent à chaque fois admirer François, donc pas question de se louper  : « Je tape à genoux, assis, en gaucher, en droitier, avec un club de 2 m de long, sur des tiges à 1,90 m de hauteur... Le plus dur, c’est de ne pas se louper, en réalité. »

Jamais blessé, il s’est quand même déjà fait peur  : « Je me rappelle qu’une fois j’avais le dos bloqué 15  minutes avant le show, je ne pensais pas pouvoir assumer 250 balles en une heure, mais au final c’est passé. » Covid oblige, le Gillot Show est pour le moment au point mort mais devrait repartir de plus belle dans les semaines et mois à venir. De quoi régaler les plus âgés comme les plus jeunes. Et une autre corde à son arc pour François, qui ne délaissera jamais son métier d’enseignant.